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Le droit et les conflits armés

Deux étudiantes de l'UdeS se sont rendues en Europe pour participer à une formation de la Croix-Rouge

8 novembre 2007

Chaque année pendant deux semaines se déroule le cours de droit international humanitaire. Organisé par le Comité international de la Croix-Rouge, il permet à 35 étudiantes et étudiants provenant de partout dans le monde de vivre une formation exceptionnelle en droit. Marie-Josée Barry-Gosselin, étudiante en droit transnational à l'Université de Sherbrooke, et Saadia Benmakhlous, diplômée en droit, ont eu la chance de participer à ce cours. Au début de septembre, elles se sont rendues à Modane en France, afin d'en apprendre davantage sur le droit international humanitaire.

Un cours très formateur

La formation visait à faire connaître le droit international et plus précisément à diffuser les règles de droit international humanitaire en cas de conflit armé. «Le Comité international de la Croix-Rouge fait beaucoup d'activités de formation s'adressant à des étudiants, notamment pour les sensibiliser au droit international humanitaire. Même si c'est une formation condensée, elle permet d'obtenir des connaissances de base sur ces questions», explique Marie-Josée Barry-Gosselin. Pour elle, il s'agit d'acquis très précieux, car cette forme de droit n'est pratiquement pas étudiée au Canada ni même en Amérique du Nord.

Son séjour en Europe lui a également permis d'en apprendre davantage sur la pratique du droit : «J'ai acquis une formation au niveau juridique sur ce qui est un conflit armé et sur les règles pendant un tel conflit. Par exemple, je sais maintenant reconnaître un combattant et déterminer qui a le statut de prisonnier de guerre», dit-elle.

Des ateliers hors du commun

Le cours que Marie-Josée Barry-Gosselin a suivi pendant deux semaines se divisait en plusieurs ateliers. En fait, les participants suivaient chaque jour de deux à trois ateliers animés par des maîtres de conférence différents, tous juristes. L'étudiante en droit transnational explique que les ateliers étaient toujours divisés en trois périodes : «La 1re était consacrée à la présentation du thème théorique que nous abordions. Dans un 2e temps, on nous soumettait un cas pratique fictif ou réel que nous devions étudier en fonction de l'enseignement théorique reçu plus tôt. La 3e période était une mise en application. Sous forme de débat, nous répondions au cas pratique. À ce moment-là, ce sont les étudiants qui participaient. Le conférencier était le maître d'atelier et les étudiants intervenaient.»

Dans l'avenir…

Selon Marie-Josée Barry-Gosselin, la formation reçue à l'UdeS a contribué à rendre possible un tel voyage en France : «Ce que je trouve très intéressant avec le diplôme de l'Université de Sherbrooke, c'est qu'il donne une occasion aux étudiants de faire différentes choses. Il mène à plusieurs débouchés, tous très différents et très intéressants. Sans avoir fait le programme à Sherbrooke, je n'aurais sans doute pas été sélectionnée pour participer au cours du Comité international de la Croix-Rouge en Europe.»

Cette expérience lui a aussi permis de se former un réseau de contacts et de confirmer son choix de carrière. «Cette formation m'a convaincue que c'est vraiment ce que je voulais faire, et j'envisage actuellement d'aller poursuivre mes études supérieures en Europe dans ce domaine», affirme-t-elle.

Signalons enfin que l'organisation de la Croix-Rouge est divisée en trois instances, dont le Comité international qui s'occupe des conflits armés. Chaque année, plusieurs centaines de demandes d'inscriptions au cours de droit international humanitaire sont envoyées. Le Comité choisit les 35 participants selon des critères très exigeants.